Je est un autre

Publié le par Gregor

Je, n’est utile à rien, il n’a pas d’avenir, et ça me fait marrer
Parmi les nombres je suis un
Et seul je suis tous
Je n’a pas de fond, dans le fond, il rigole quand même
Ça vous dérange ?
Tant mieux cela m’arrange
Il ne pense plus rien changer
Mais ne veut plus qu’on le change
L’échange comme une marchandise
Vous croyez au marché des couleurs
Au village des horreurs ?
Vous croyez ? Pissez plutôt violent dans un violon….
Je, est mon ombre qui erre
Espère et désespère…
Par-dessus les murailles et vitrail de corail
Les dessous chics, chiquent le tabac
Perdent le hic !
Les haddocks sont en branle
Ils tremblent du vide
Des amours insipides
Et pourtant fiévreux et fier,
De riens qui reposent sous la terre
Et vont s’assoupir ventre à terre
Le bec pris dans leur propre muselière
Ce n’est pas pour ça qu’ils iront se taire
Au contraire
L’immensité du vide
Exalte l’inconnu
Qui passe chevelu
L’imagination
Devient leur réalisme
Forcenée et désemparée
Des poètes maudits
Qui tentent
D’imprimer leurs envies
Qui survolent les marécages
De l’Ennui
Luisent dans la nuit,
Solitudes d’un jour
Et les plénitudes sont passagères
Involontaires
Mais rares sont ceux qui en ont conscience
Les autres croient
Au pouvoir des sens
Et s’immaculent en conceptions
Echauffées et burlesques
Drôle de fresques peintes avec du sang
Larmes des innocents
Victime et meurtrier
Qui se confondent, s’inondent en rosée
Fièvre et fumée
Juin enrhumé
Le vol des pétroliers
L’envol des meurtriers
Tout est si clair
Ombres qui errent
Chante Voltaire
Pleure ma mère
Je, vagabonde
Il est immonde
Comment haïr
Mon cœur de pitre
Comment agir
Joies qui s’abritent
Derrière les haies
Qui nous aboient
Toi, le marcheur solitaire
Parmi les ombres des fougères
Tes pieds devancent
L’immensité
Tu vides la chance
Sans y penser
Encore un mois en Enfer
Ta vision redevient claire
Tous les moutons sont nés pour plaire
Dans leur jardin tu es désert
Que nous veulent ces airs hébétés
Leurs consensus seront allégés
Quand ils auront bien accomplis
Leurs devoirs d’imposture
Et qu’ils riront des plis
Qui dévisagent nos coutures
Voyez la vie : c’est mardi gras
Chacun a épousé son rôle
Mais qui donc s’en souviendra ?
Avant d’avoir vidé l’alcool 
Even if you can touch the sky
Tout redevient calme et plat
Et même les plus invisibles médailles :
Pédantesques pneus à plat
Et les repas
On mauvais goût
On siège mal, on est partout
Et nulle part, ou autre part
Tendres cafards d’incertitudes
Le besoin incessant d’inexactitudes
On n’est pas figé en statue
Notre statut est à revoir
Et revoir encore on se peinture
De couleurs invraisemblables
Mais notre cœur est perméable
On en tire des douceurs
Poètes à nos heures
Amants de la vie
Qu’il soit béni
Mon soleil !

Car personne ne voit les mêmes couleurs
Et nous-mêmes
Est-ce qu’on les voit
Ces mêmes couleurs
Avant, pendant, et après
La consommation de l’amour
Vive et pénétrante, comme le vent
Mais ce qui agit, n’agit-il que pour nous ?
Sommes-nous des pantins accrochés
Aux jupes des filles
Et de ce que l’on admire ?

La liberté vient-elle
Telle un siège éjectable ?
D’où on s’éjecte soi même
Par soucis du présent
Et des présentes choses
Enivrantes
Accueillantes au début 
Et puis….

Qu’importe, nous vivons entre les temps
Avec nos palettes de couleurs différentes
Pour chaque Univers
Même si parfois nous poursuivent
Comme un ton entre les mondes
Les douceurs exaltées
D’un moment bon enfant
Passé près d’une demoiselle
On regrette, on émiette
Ces sarcasmes et le vacarme
Du monde où ajourné
On a rendu nos pensées
Plus rien, plus rien…
Juste un fantôme
Trop certain…
Trop déterminé…
Heureusement il reste tant
À espérer ailleurs
Mais où vivait dons ma chérie
Quand je ne la vis
Pas ?
Et où vit-elle
Maintenant
Qu’elle est loin de moi ?

Les jours où tout bascule !
Alors on ne veut plus jamais perdre notre richesse
C’est pourquoi on la prodigue autour de nous
On veut attirer chacun à rencontrer sa propre richesse
Enfin, il nous faut des extrêmes puisque notre soif d’exactitude
Ne permet pas aux simples mortels que nous sommes
De ne pas se sentir écrasés par les dictionnaires ambulants
Les « je-sais-tout » qui qui hantent l’envie jalouse de ceux qui
Aimeraient bien tout savoir mais n’ont pas la malhonnêteté psychologique
De mettre leur Art au-dessus des autres
Bref, on a conscience de la relativité des réalités ou on ne l'a pas,
Voila le premier degré d’intelligence

Je suis allé en haut, je suis retombé en bas !
J’ai couru vers la gauche et je suis revenu par la droite !

 

Publié dans Poésies

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L
C'est toujours avec beaucoup de curiosité que je parcours la blogosphère. Au détour du hasard je suis arrivé ici. De très beaux écrits par ici à vrai dire. Au plaisir de revenir. Amicalement.
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