Bonne nouvelle...

Publié le par Gregor

Il est des professeurs maîtres de toutes circonstances
Qui contemplent le monde avec aisance
Que la vie est simple et calculable
Répète leur cœur affable

Moi je dis que ce sont là des ignorants
Il est tant de pentes subtiles
Vers où l’on peu aisément
Sombrer et perdre le fil

Notre Histoire elle-même
N’existe pas encore
Il est des gens blêmes
Qui se contentent de leur sort

Ils ignorent les milles sortilèges
Que l’on compose dans leur dos
À l’ombre de l’imaginaire
Parodie de la lumière

En ces jours sans fin
Où l’éternité s’épuise
À se chercher une fin
Pour laquelle on se déguise

Ô nous avons atteint les étoiles
Disséqué la Nature
Scientifisé le monde
Et que reste t’il de vraiment sûr ?

À part cette vieille certitude
D’avancer dans les multiples
Couronner les études
Et les gentils disciples

Moi je dis que votre orgueil est une tragédie
De séculaires âneries
De préjugés morphologiques
Qui avalent tout ! Même la critique

Mais sur quelles grossières erreurs
L’humanité doit-elle danser ?
Et combien de vaines douleurs
Doit-elle encore essuyer ?

La certitude d’avoir découvert une science
Nourrit tous les fantasmes décadents
Bientôt neuf milliards d’homo Sapiens
Les longues vues montrent leurs dents

Combien de rêves croqués
De peuples écrasés
Pour le Bien de l’humanité
Il va falloir savoir compter

Je suis trop jeune pour être réaliste
Je peins comme les artistes
Des petits tableaux désirables
Mais ce monde lui est misérable

Il faut dans la multiplicité des formes
Où l’humanité se déforme
Prendre une petite place
En attendant que ça passe

Une vie passe vite
Mais la mémoire nous invite
À soulever le poids de l’Histoire
À inventer une autre histoire

Passé, présent et avenir
Voilà de quoi jongler
Pour toute l’éternité
Tenter de les réunir….

Je ne sais si c’est possible
L’encre n’est jamais indélébile
Nations, peuples, individus
Autant de points de vue

Dont la science est dépourvue
Alors philosophes, poètes
Soyez les bienvenus
2008 est l’année des prophètes

Qui figera le destin ?
Qui ouvrira un chemin ?
Qui élèvera l’être humain ?

Face à ces esprits sourds
J’attends des réponses
Erreur on ne peut plus naïve
Erreur on ne peut plus décisive

Si l’on entrevoit des réponses
Ecorchées parmi les ronces
Il faut encore affronter la réalité
La guerre inavouée…

Notre lutte est éternelle
Les riches ont la vie belle
Nos consciences étroites
Virent à droite

C’est la politique intestine
Des peurs qu’on devine
Venues d’Afrique ou bien de Chine
Pauvres peuplades clandestines

Dans notre bateau continental
La tempête fouette en aval
Tout va de plus en plus mal
La planète devient glaciale

Nos cœurs se contractent
On signe un pacte
Avec le diable
Bien confortable

Moi le premier
J’aime siéger
Parmi les fortunés
Pourquoi le nier ?

Mais je vais déguisé parmi le monde
Mettons le feu à notre encre
Il est plus que temps d’avouer
Il faut que ça sorte de nos ventres

De quel pays sommes-nous ?
Mais de tous les peuples !
Il faut marcher vers une vraie mondialisation
Qu’on avance, avançons !

Partage des richesses
Partage des pouvoirs
L’hypocrisie actuelle
Les mensonges perpétuels

Doivent cesser
Nous n’avons rien à y perdre
Tout à y gagner
Cessons de calculer

Nous avons bâti tant de choses
Mais quelle lenteur !
Combien sont morts avant l’heur
D’un avenir moins morose

À bas les héros !
Et révolutionnaires en carton
La vraie révolution
Est pour bientôt

Laissons la gloire aux héros
Et chanteurs très, très beau
Mais pour un ordre nouveau
Chantons même sur un air moins beau

Dans le désordre des choses
L’Europe est bien née
Dans le désordre de ma prose
Une poésie est née

J’espère voir s’allumer
Dans le ciel des éternités
Une nouvelle humanité
Plus désintéressée

Qu’est ce que l’honneur ?
Mes amis !
Je lève un verre
Au paradis
Sur terre
Qu’est ce que le bonheur ?
Mes amis !
Levons un verre !
Au paradis

Sur terre

 

 

Publié dans Poésies

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