La belle et la bête
Ô long fantôme pale, je marche entouré de pétales
Les reflets de mes rêves, sont ton air que j’inhale
Et si mes larmes coulent le long de mes joues
C’est que tu me délivres, mais que je reste en joue
Piégé, tu sais qu’ils m’ont enfermé, qui ?
Peut-être un autre moi-même, aussi
Et puis j’implore que tu m’évades d’ici
Mon cœur, mon amour, ma nostalgie
Cette musique infinie, au roulement des nuages
Où tant de gens ont dit : tant pis je reste ici
Cette mémoire enfouie, de miracles et d’images
Où tant de gens ont dit, Ca y’est enfin j’y suis
Pour qui hélas, combien de temps hélas
Faudra-t-il qu’on s’agenouille pour ne pas perdre sa place ?
Faudra t’il qu’on se vende, aux marchands d’horreur
Par peur, par crainte de perdre, de ne pas être des leurs ?
Ce que j’avais de plus précieux, je l’ai donné
En pâture au monstre froid des damnés
Pour ne pas perdre j’ai tout abandonné
Personne n’est venu me chercher
Longtemps j’ai parlé aux oiseaux
De cette fille que j’avais aimée
Rien n’était tendre comme l’eau
Du petit ruisseau que je suivais
Alors, je croyais que les fées
S'étaient penchées sur mon berceau
Et qu’il viendrait, le joli mois d’aimer
Dans un sourire aimable, qui me rendrait beau
Et si tu es venue, n’est-ce pas un peu pour cela ?
Quel est donc ce livre que tu as ouvert en moi ?
Piégés dans un bocal de cristal
Tombent, tombent les pétales…