Se prendre pour un autre
Comme ses cheveux dénoués en rubans de couleur
je savais qu'il ne fallait rien dire et puis
Un nuage gris passa aux cieux éblouis par erreur
Repliant mes mains de voleur dans la nuit
Tous ces rayons d'onyx empruntés dans les livres
Tournant seul les grimoires irréels
Hiéroglyphes de fièvre qui rendent ivre
Décline en mon coeur ces fleurs providentielles
Déchire s'il le faut mes habits déjà morts
Effeuille en moi ces masques à mille faces
Et chauffe toi au rayon obscur change en or
Prends ces Pégases runes en d'infinis espaces
Voir les papillons noirs le pacte signé pour l'enfer
Tout est perdition mais rien ne se perd que ton coeur
Voir en riant les lumières de demain et d'hier
Et sentir briller en soi une pointe de douleur...