Palais, hiver, loi des sens...

Publié le par Gregor

Palais

Sur les longues marches, montant aux lourds palais, quelques dames et leurs princes, se pincent pour ne pas rêver. Murmurant la Russie, Anna aux grands yeux verts, rubis aux doigts des belles, et parfums d’hirondelles. Toute beauté s’essouffle ici, devant la grâce aux corps volant, comme des feuilles par le vent, tourbillonnants poignets, visages absorbés, neiges et flocons d’ambre sur le nez. 


Hiver

Elle sourit, rythmes inutiles, fréquences radios laissées à l’abandon, vêtements dispersés, joints qui s’évaporent en fumée… Nue, rieuse, chaleureuse, la vitre couverte de buée, de l’autre côté les neiges couvrent d’un voile blanc, le nid où le temps s’est arrêté, protégé. C’est l’hiver, les oiseaux se reposent bien à l’abri, nourries des souffles de l’autre. L’homme est à la porte….


Loi des sens.

Droite, gauche, haut, bas, loin, court, distant, lointain, agglutiné, proscrit, caché, Oui, je me souviens, à présent, lâché, pendu, violé, cassé, et tout aussi tôt perdu, cloué comme une étoile dans l’espace, oui, je me souviens, je me souviens de tout, mais j’ai perdu la direction.


Sans jugement.

Point d’orgue lâché sur une partition, le grand frisson, l’abime qui se fend, quand bascule la petite note en suspend … Mourir c’est pas facile…

Publié dans Poésies

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