L'Amort

Publié le par Gregor


L'Amort

Si je me targue, souvent
Du passé qui me nargue
C'est que sans crier garde
Un peu de moi s'attarde

Tes rires volent en éclats
De verre jetés par terre
Alors contre moi je te serre
Comme si c'était la dernière fois...

Ma Lou, sans toi, de nous
Ne reste plus rien du tout
Absente à tes heures
L’absinthe a ses leurres
Enceintent à leurs heures
Des centaines de pleurs

Figure-toi quelle figur-
Ine se cache derrière cette figure
In c’est l’Amort qui m’appelle
In extremis battant d’une aile
Fuyant celle que je devine
Autant que ceux qui m’hallucinent

Où que j'aille j'sens que j'déraille
J'entends des voix qui braillent
Les murmures qui grondent me fustigent
Et te voyant mes pas se figent

Fuir la nuit à ces heures pâles où
Mon existence vire au flou
Où que mon sommeil 
s'égrène
Pourvu que le jour me revienne

Figure-toi qu'elle a tant à m’apprendre
Que je n’en serai jamais quitte
Quitte à souffler sur les portes
« Exit », pour qu’elle me quitte
Mais c’est moi qui m’exit
Puisque plus rien ne m’acquitte

Alors ce qu’ils pensent, qui s’en soucie ?
Pas moi qui m’en balance, déjà en sursis
Recouvert d’essence, sans briquet, je survis

Figure-toi que quand je passe
Auprès des barges qui m’envient, jasent
Il se peut que je n’envisage
Pas d’être à leur place
Qu’ j’entende des voix, sous la voi-,
Lure qui me murmurent, me rassurent
Qui vont à toute allure comme en voi-,
Ture, je quitte la voie qui file vers l’azur
Mais tout contre toi, ta figure posée entre mes doigts
Il me semble que ça ira, tant qu’on maintiendra l’allure

Publié dans Poesies

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