Mise en garde

Publié le par Gregor

Combien, d’erreurs et d’imperfections, il faut regarder tout ce que j’ai pu écrire avec une juste méfiance et une juste interprétation.
Tout ce que j’ai pu écrire sur la faiblesse et les gens faibles, je l’ai écrit avec une violence, qui est un symptôme de la souffrance que m’a causé cette écorchure, cette torture de l’âme, qui est nécessaire à tout dépassement de soi.

Mais si j’ai fait des catégories grossières et catégoriques, ce n’était que pour rendre compréhensible ce qui en réalité est complètement emmêlé, bigarré et pratiquement inclassifiable.
Il faut probablement être malade pour comprendre ce que je veux dire, ou pour être plus précis avoir également conscience de notre état maladif,  déceler mes symptômes de négligence et les écarter avec une juste méfiance.
Je suis encore tellement imprégné des références communes dans mes jugements, dois-je rappeler que je suis un homme qui vient du vulgaire ? 
En essayant de me mettre à la porté du plus grand nombre je ne fais qu’abaisser ce que j’ai pu lire et comprendre.
Je me demande si ma pauvre nature me reviendra toujours au galop, piétinant tout ce que j’ai pu entrevoir de grand.
Le monde est si parfaitement souillé de morales décadentes et pernicieuses, ces maladies de l’âme, qui veulent plus que tout nous donner bonne ou mauvaise conscience, falsifier la réalité, à grand coup d’idéaux et de préceptes grégaires.
Nous tâtonnons pour chercher la lumière et souvent ce que l’on touche se change en poussière.
Du sable entre nos doigts : ces grands édifices.

Publié dans Poésies

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