Alors nous vivons accrochés comme des ombres aux paroles, vains fantômes sans substance, vrais génies frottés à la lampe des grimoires, notre âme même qui vit et ne peut prendre forme, tout d'un coup, nourrie par l'aliment du Verbe enchanteur, se met, pantin sans fil, relié aux trames d'intrigues imaginées par un autre, à marcher, que dis-je ?, funambules dans l'air titubant des soirs inouïs !, véritablement possédés par cette alchimie merveilleuse, nous vivons, par le souffle d'un autre, notre seule existence possible... Quand le Livre se referme nous regagnons nos armoires.
Pourriture en vers dansante et alléchante Pour écrire l’envers de ces choses touchantes Flaubert au lourd carquois lance des flèches brunes Mais Frédéric Moreau une à une les rallume Dom Juan affronte la mort, triomphant Et peu à peu suffoque en finissant...
Je vois l’homme et son cartable de projets Carré massif posé sur les rebords d’un gouffre Bel accord programmé dans la langue de feu Une ébauche abîmée en colportations ternes Les alchimistes lèvent des figurations calmes Princes de royaumes en articulation,...
Dépression Mais les jours ont fui sans sens ni réponse S’épuise la mélancolique flamme dans les yeux Expirant sous un ciel d’été rajeuni Parce que soudain l’essentiel se regarde À travers ce regard qui convient à cet hôte Parce que des pas trainant leur...
