Zonards

Publié le par Gregor

 

 

Et le monde creva comme une baudruche

Elle s'évapore au port  des simagrés avec la belle bedaine d'un vendeur de tic névrotique tic loin de mes poumons aux sursauts encéphaliques, 

Mes toux font s'envoler des perruches de cendres, c'est le cerveau qu'on enfume afin de voir moins clair

 

 

 

 

les meilleurs meurent souvent de leur propre main

juste pour se libérer

et ceux qui restent

ne comprennent jamais vraiment

pourquoi

on voudrait

se libérer

d'eux

 

Bukowski : la cause et l'effet

 

 

 Les autres, les autres, ceux qui l'ont poignardée ! 

Tu t'en rappelles ? Dis tu t'en rappelles ? Poignardée dans la chambre notre imagination faisait des pas d'éléphant pour susciter notre intérêt nous qui voulions dormir elle inventait des formes et des images encore, que je n'ai jamais revues depuis, ni sur les panneaux incolores ni sur les écrans plats : n'est commerçant que le nécessaire, c'est à dire ce dont on ne peut vraiment pas se passer !

 

 

 

C'est un soleil vert et un peu jaune, sur un tissu qui ondule, et des balles d'hélium s'envolent, de l'azur topaze, sur une musique sautillante, aux notes émaillées, qui palpitent dans l'air des cimetières de la gare des morts … une jolie tulipe sourit, et ses chants vous remplissent d'éclats, si bien qu'elle n'est plus là, le pourpre, d'une salle de cinéma, et la main qui glisse, mais ce n'est plus qu'une branche aux ongles trop longs, une harpie que tu serres ! un buisson, le visage égratigné... elle fut ton sacrifice le plus profond, ta douleur la plus délicate !

 

Premiére bulle de savon crevée

 

Cronos dévoreur d'amours, tes propres enfants...

 

Et nous de donner une dernière fois, nos douleurs, fièvres, amours, élans de disgrâces,

Yeux de braises, pour cieux éteints !

 - prendre une poissonnière pour une fée, c'est l'arrogance de l'artiste en mal de sensation -   aimer est une forme incorrecte de l'abrutissement, rien ne rachètera notre existence, pas même cette créature adorée, que tu ignores dans ton orgueil, depuis combien de temps sans la voir, la réalité demeure, c'est ton inceste post-Freudien, idole déchue, nous en sommes toutes...

 

 Tout idéal, est si déchirant, qu'il faut peut-être le masquer, 

Se dire que cela n'était pas, tel qu'on le vit, quoi ?

 

Il y'a avait tant de faisceaux inconnus, de tourbillons violets, bleus, oranges, jaunes, inconnus mélangés à des notes insoumises, qui défiaient les portées, et la mesure, les doigts semblent agités et les notes elles même se lever vers les phalanges hallucinées, nous, prêtres orgueilleux de la lyre… Mozart est mort en chacunes de nous….

 

Vieilles salopes édulcorées, parfumant la tiédeur de leurs passions par de subtils mélanges,  payerons-nous ces sensations de mort par de nouveaux martyrs du romantisme ?

Et pourtant, et pourtant la mort vaut bien d'être vaincue

 

Et les compagnons, pendus à la laideur de ces corps sans formes, et sans fantaisies, se prosternent pour le tic, le toc, leurs machines toc, et leurs raisonnements tic… Tac, et l'heure approche, et quand emportés par des flots anti-poétiques, ils continueront de faire du fric, et dépenseront leurs langages amnésiques, et bien...

...........nous connaîtrons l'heure du Grand Mépris.

 

On aura les plus grands éclats de rire, probablement de quoi effrayer et raidir d'ombre les yeux non initiés....

habitants de vastes mondes de porcelaine, trop fragiles pour la masse, peut-on vivre hors du monde, n'importe où, mais…

 

Faut il être bien triste, pour devoir reconnaître, que l'apocalypse et derrière nous, depuis que les bourgeois ont décidé le beau, le pensable, le juste, le raisonnable, nous n'avons su que nous cacher, errer, disparaitre silencieusement…

 

Plus en avant, foudroyer la rancoeur, et voir les galaxies s'effondrer, pourquoi ce silencieux amour ? 

Pourquoi cette déchirure dans les formes ?

 

Nous ne travaillerons jamais !

 

Et encore, ils nous accrochent des grelots, ces superflus, à nos vagues d'errances, nous qui implorions la nuance ! 

Tous ces grimoires nous ressuscitent et terrassent à nouveau les coeurs…. le coeur…. quelle vaste idée, quelle idée démodée…. qui va s'étouffant de ses propres mots, c'est tellement impensable ! 

 

Belle noblesse, Kallos kagathos 

 

Ah saleté de misère, tu es plus longue et plus muette que les pierres, de nos jours il faut quoi ? Tout est à jamais invisible, et celui qui rendra la musique à nouveau audible ?

N'est-il pas déjà mort ? Bref, vous n'en voudrez pas….

 

Qu'importe le temps avance et les lépiotes nous emmerderons éternellement avec leurs pubs, leurs merditudes, et il faudra supporter leurs pauvres tronches, qui inspirent à la gerbe ses plus belles envolées, quels yeux ?? 

 

On leur a enfoncé les rétines dans la fange, et nos contemporains l'avalent comme une substance bien emballée, qui leur remplit la tête, l'estomac, qui les étouffe afin de les nourrir encore, et encore….  

 

Même le pognon dites donc, quand on voit leur vulgarité de riches, nouveaux riches, il n'y a plus que des nouvelles tronches ! 

Même plus terrifiantes ! Non, juste chiantes, emmerdantes, liquéfiantes….

Elle n'ont pas pressenti la voile, ce sont les attardés du siècle, et il faut supporter leur laideur, qui est ce qu'on fait de plus bas, moralement parlant, rien n'est plus effrayant que leur laideur !

 

 Les pauvres…. d'esprit, ne consomment pas cette différence là.

On peut leur rendre toute vue supportable, ils auront toujours le sentiment d'avoir du goût,  et plus ils sont nombreux et plus ils sont cons… Et plus ils sont cons et plus ils sont contents...

 

Cris de dégoût qui ne peut pourtant atteindre l'intensité de l'horreur qu'inspire cette époque.... écrire pour d'autres temps, pour d'autres femmes, d'autres hommes, savoir qu'une haine terroriste existe envers le tableau de notre présent....

Un regret immense, nous n'avons rien fait... pauvres générations futures, spectateurs muets d'un monde dénué de ποίησις.

 

Mais la vie a donné sa vengeance, elle hurle dans les mots qui filent et défilent dans leurs cerveaux, ô sursauts d'épiderme, tourbillon de voie lactée ! 

Ô ventres gris, plafonds enchainés aux aurores boréales, ô forçats des enfers, amoureux du désert, ô la peur de marcher ! 

Et la soif de s'en aller plus loin, l'amour est toujours le pas de trop !

Fumeurs estropiés des malédictions, où que vous alliez, venant, venus, revenant mais jamais parvenus !

Gerbez l'onde cruelle de vos parfums de mort, sur la gueule inquiète des marchants de mort, dehors

Allez humer les strates violettes, l'encolure des pâquerettes, filez loin de la terre, avec le sang de vos artères, votre monstrueux coeur, soyez poètes ! Ayez l'arrogance, de tourner les talons !

 

Ô passion de la mer, envolées de demain aux ailes musicales, cette fée qui nous déleste, entendez-vous encore la musique, dans le tumulte, que les médiocres culbutent dans votre crâne ?

Quelle longue sécheresse,  c'est la mort des harmonies, vous avez fait du cri, l'apologie du bruyant, c'est le nom qu'on rendra à vos villes; c'est le son de vos envies, et de la pourriture, aussi… 

Accumulation d'ordures, déchargement de consciences, amas d'étoiles ratées, profusion de débilités...

 

Et tous les enfers, toutes les damnations, vous les rendez réelles, avec la même béatitude, la même désinvolture, presque une nonchalance, car l'ignorance, votre désert, est ce qui vous marque au milieu du front !

Horreur, laideur,  et tu ne respires plus...  cherche l'air, sois plus commode que moi, gentil pacifiste, explique moi à nouveau, qu'il faut respecter les idées de chacun.

 

Mais goûte le néant d'abord, et la chair humaine crue, enivre toi du dégout de tes semblables... nous verrons combien dans ton vocabulaire subsiste de vertu bien pensante, et d'idées généreuses...

 

Ayez l'arrogance ! Poètes, de tourner les talons !!

Publié dans Poésies

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