De l'art de sublimer les choses

Publié le par Gregor

C'est la contrainte qui permet aux pulsions de se sublimer. Ainsi l'Eros devient amour, et se meut en une infinité d'éclats, dont la vue vous crève les yeux.

C'est donc par une tyrannie de nos pulsions sexuelles, que cette denière parvient à élever notre âme, à élargir notre conscience.

Quels sont donc ces moyens conscients et inconscients qui rendent nos pulsions esclaves de notre jugement ?

Dans le cas de l'amour passionnel, qu'est ce qui nous asservie à la vision sublime de notre Eros ?

Dans mon propre cas je dirai que j'ai du mal à terminer une discussion, quand bien même je devrai la finir seul.

Il est vrai que l'on se délecte de contempler son amour, son talent, son envie.

Et les contraintes imposées par l'être aimé sont tout autant de friandises sacrées, mais dont il faut probablement subir de prime abord le goût empoisonné.

D'où cette notion de "se laisser désirer", afin de permettre à l'être cher de rehausser sa passion pour nous.

Cette fonction est celle du tyran, qui pétrifie le coeur de l'autre afin de lui élargir la conscience, d'approfondir sa volonté de nous plaire.

Il y'a finalement beaucoup de bonté dans la méchanceté et l'indifférence.

Et qui ment à qui ?

Celui qui parle, celui qui écoute ?

Celui qui séduit, celui qui refuse de plier ?

Sans doute les deux mentent ils, pour le bien de l'autre…

Nous n'avons que trop mal appris à discerner nos instincts psychologiques, nous agissons plus par réflexe, que par notre réflexion, et du coup nous croyons être pris par des flots magiques, remplis de volupté…

Nous cherchons peut être en cela à épater nos Dieux, voir, à leur arracher une larme !

Cette tyrannie du bien, de la bonté, est un pieux masque, qui adoucie fort bien l'existence.

Pour quelle raison d'ailleurs, nommons nous le "bon côté" de ce sentiment, celui qui vient après coup ?

Puisque nous souffrons d'abord, et que par la suite nous admirons ?

Les plus habiles réservent leur prime passion au secret de leurs nuits.

Mais celui qui flatte dans les coeurs cette beauté seconde, celui là en vérité sera toujours le second.


A mauvais entendeur, salut !!

Publié dans Philosophie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article